26/06/2009

Boris Vian - 50 anos após a sua morte

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Esta semana, a 23, passaram 50 anos sobre a morte de Boris Vian. Morreu aos 39 anos de doença cardíaca. Estendeu a sua imaginação artística por vários campos sofrendo o desgosto de não ser publicamente reconhecido em nenhum deles. "Deuil sur deuil"...
Creio que o descobri através de "L'Ecume des Jours" , comprado há já muitos e muitos anos em Paris, nos "bouquinistes des quais de la Seine", (ainda genuínos, nessa altura), já anotado por algum aluno francês...Procurei-o depois nos textos e canções e nos sons do seu trompete que tocava nas noites boémias, como bom amante de jazz que foi. É difícil defini-lo, fechá-lo num género, numa linha, numa formação académica e ainda bem... É ele, assim ! Foi, e é, ainda, interpretado pelas maiores e mais expressivas vozes francesas. As suas canções correm ao sabor da liberdade do vento que as leva (oxalá Carla Bruni não cumpra o que prometeu: cantá-lo em breve !?! )
Aqui fica uma das suas canções interpretada por ele próprio:


« La Java des Bombes Atomiques »



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Mon oncle un fameux bricoleur
Faisait en amateur
Des bombes atomiques
Sans avoir jamais rien appris
C'était un vrai génie
Question travaux pratiques
Il s'enfermait tout' la journée
Au fond d'son atelier
Pour fair' des expériences
Et le soir il rentrait chez nous
Et nous mettait en trans'
En nous racontant tout

Pour fabriquer une bombe " A "
Mes enfants croyez-moi
C'est vraiment de la tarte
La question du détonateur
S'résout en un quart d'heur'
C'est de cell's qu'on écarte
En c'qui concerne la bombe " H "
C'est pas beaucoup plus vach'
Mais un' chos' me tourmente
C'est qu'cell's de ma fabrication
N'ont qu'un rayon d'action
De trois mètres cinquante
Y a quéqu'chos' qui cloch' là-d'dans
J'y retourne immédiat'ment

Il a bossé pendant des jours
Tâchant avec amour
D'améliorer l'modèle
Quand il déjeunait avec nous
Il avalait d'un coup
Sa soupe au vermicelle
On voyait à son air féroce
Qu'il tombait sur un os
Mais on n'osait rien dire
Et pis un soir pendant l'repas
V'là tonton qui soupir'
Et qui s'écrie comm' ça

A mesur' que je deviens vieux
Je m'en aperçois mieux
J'ai le cerveau qui flanche
Soyons sérieux disons le mot
C'est même plus un cerveau
C'est comm' de la sauce blanche
Voilà des mois et des années
Que j'essaye d'augmenter
La portée de ma bombe
Et je n'me suis pas rendu compt'
Que la seul' chos' qui compt'
C'est l'endroit où s'qu'ell' tombe
Y a quéqu'chose qui cloch' là-d'dans,
J'y retourne immédiat'ment
Sachant proche le résultat
Tous les grands chefs d'Etat
Lui ont rendu visite
Il les reçut et s'excusa
De ce que sa cagna
Etait aussi petite
Mais sitôt qu'ils sont tous entrés
Il les a enfermés
En disant soyez sages
Et, quand la bombe a explosé
De tous ces personnages
Il n'en est rien resté

Tonton devant ce résultat
Ne se dégonfla pas
Et joua les andouilles
Au Tribunal on l'a traîné
Et devant les jurés
Le voilà qui bafouille
Messieurs c'est un hasard affreux
Mais je jur' devant Dieu
En mon âme et conscience
Qu'en détruisant tous ces tordus
Je suis bien convaincu
D'avoir servi la France
On était dans l'embarras
Alors on l'condamna
Et puis on l'amnistia
Et l'pays reconnaissant
L'élu immédiat'ment
Chef du gouvernement

Boris Vian

1 comentário:

carlos peres feio disse...

quando há muitos anos saíu a coleção de livros "TV" conheci a escrita de Boris!
achei surrialista o livro que li...tenho de o procurar - fiquei fan, e depois soube que muitos versos para músicas escreveu...!
foi dos que partiu cedo!
bj
carlos